5 juin 2009
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C'est comme une vue d'avion sur le bourg d'Unieux que l'on peut aller chercher au Dorier.
Situé dans les collines du bassin houiller d'âge primaire, le bourg est niché à 450 mètres d'altitude au bas du versant sud de la puissante masse granitique qui le domine de plus de 150 mètres et lui procure un abri climatique contre les froidures du nord.
Plusieurs itinéraires pour accéder au site de ce belvédère où fut installé en 1965 le relais de télévision, sur un terrain acquis l'année précédente par la Municipalité.
Les amateurs de sentiers pittoresques monteront à partir du bourg en empruntant la piste forestière qui conduit de la rue Jules Verne vers les gorges de la Loire. Goudronnée au départ, elle est bientôt fermée à la circulation des véhicules.
On est vers 550 m. d'altitude lorsque se dévoile le panorama (ci-contre) sur Le Pertuiset et les gorges. Il faut alors pendre sur la droite le sentier ardu mais bien tracé qui conduit au Dorier. Pour le reconnaître, on l'aborde par les marches d'un escalier mis à mal par l'érosion des eaux courantes et par le piétinement des promeneurs.
On chemine dans une lande parsemée d'arbres, par endroits défrichée en prairie.
Au sommet, le sol de ce qui fut un pré est aujourd'hui mis à nu à force de servir de piste de jeu à des apprentis conducteurs de deux et quatre roues.
Pour la vue sur Unieux et le panorama qui s'étend jusqu'au Pilat, rendez-vous sur l'étroit cheminement qui contourne le relais de télévision.
Libre à chacun de faire sa propre lecture du paysage.
Ainsi, à droite du bourg (cf la première photo ci-dessus), une cascade d'habitats (barres de HLM, lotissements de pavillons) le raccorde à la plaine d'Unieux.
La plaine se partage entre terrains de sports et zone d'activités. A noter que l'ancien site métallurgique des usines Holtzer est trop éloigné pour apparaître sur cette photo.
Au fond à droite, une rangée d'arbres ombrage le cours de l'Ondaine qui suit avec la voie ferrée (non visible sur la photo...mais on entend passer les trains !) le pied du versant ouest.
En arrière-plan, les pentes occidentales du territoire de Fraisses, encore en partie rurales mais grignotées par la conquête pavillonnaire (un lotissement de moins de dix ans d'âge est visible au milieu de l'image).
Tout au fond, les versants marquant le rebord du plateau vellave, du côté de Saint Ferréol d'Auroure ( en Haute Loire) dont on devine à gauche, sur une crête, un lotissement résidentiel.
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Pour les rebelles à la marche, des accès sont possibles en voiture : l'un, par l'étroit et très raide chemin goudronné qui commence devant le cimetière. En cas de rencontre avec une voiture, la montée exige une parfaite maîtrise du démarrage en côte !
Mais où arrivons-nous, par cet itinéraire ? Peu avant le hameau du Dorier, voici qu'un panneau nous annonce de façon inattendue l'entrée dans Saint-Etienne. Explication : dans les années soixante, la ville a annexé la commune de Saint-Victor, jadis limitrophe d'Unieux en ces lieux.
C'est donc sur le territoire municipal de Saint-Etienne que l'on traversera le hameau et passera, un peu plus loin, devant l'entrée d'un camp de le fédération française de naturisme, soigneusement soustrait aux regard indiscrets, mais remarquablement situé sur l'un des plus beaux panoramas des gorges de la Loire.
Continuons cette route étroite, autre élément d'un itinéraire pour accéder au Dorier, en faisant un détour par la Croix de Marlet. Les vues vers le sud constituent un vrai balcon sur Firminy et le val d'Ondaine ; avec de bonnes jumelles, on pourra détailler par temps clair les éléments de ce panorama. Bien mieux, parvenu au point le plus haut de la montée, il arrive que l'on distingue très loin à l'est, si l'air est limpide, le massif du Mont Blanc (il est à 205 kilomètres).
Puis on arrive au hameau de Trémas, dont se détache au sud la Tour Philippe, qui fut jadis un rendez-vous de chasse...
Un site privé, certes, et récemment restauré : iI faut laisser la voiture au bord de la route si l'on souhaite s'approcher pour compléter la moisson de vue panoramiques offertes par les abords du Dorier. Voilà donc les ingrédients d'un grand bol d'air.....Ajoutons que les descriptions qui précèdent n'épuisent pas la diversité des paysages offerts à la vue depuis ces point hauts, perchés jusqu'à 700 mètres sur ce vigoureux massif granitique dans lequel la Loire a creusé sa gorge.
Pour compléter cet article, voyez dans ce blog les divers articles sur la vallée de l'Ondaine, les gorges de la Loire, Unieux et Le Pertuiset, faciles à trouver en consultant la liste complète des pages et articles.
Bonnes promenades.
R.C.