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4 juillet 2008 5 04 /07 /juillet /2008 15:24

La cokerie de la Silardière. 
      
        A l'est du Chambon-Feugerolles.
       Après la nationalisation des houillères en 1946, la création de la cokerie (1952) et celle de la centrale thermique du Bec (dès 1950) ont résulté d'une politique de modernisation des équipements et de valorisation sur place de charbons de mauvaise qualité marchande. 
       Passer de nuit en chemin de fer à côté de la cokerie au moment de l'ouverture des fours était un spectacle     assez saisissant, mais les habitants de la vallée se souviennent sans doute mieux de l'odeur sulfurée qui en émanait. Dans le train venant de Saint-Etienne, nul besoin de haut parleurs pour annoncer l'arrivée imminente en gare du Chambon-Feugerolles : le nez suffisait. 
      De jour, les défournages se signalaient de loin par de grands panaches de vapeur.
       La cokéfaction exigeait beaucoup d'eau, ce qui explique la présence du château d'eau, qui est actuellement au bord de l'autoroute le seul vestige archéologique du site, justifiant l'appellation de l'hôtel qui a repris la place ("hôtel de la tour"). Il a échappé à la démolition parce qu'un entrepreneur inventif y a aménagé des bureaux...et qu'il est un peu le porte-enseigne de la ville de Chambon- Feugerolles.  


     La vue ci-contre date de 1975. Au fond à gauche, la cokerie : arrêtée l'année précédente, elle n'est déjà plus accompagnée des cheminées encore en service en 1973.
    
     En avant, les installations du puits Flottard (qui ne sera fermé qu'en 1983). On devine devant lui le passage de la voie ferrée. 



Phase finale d'une démolition qui s'est faite sans délai. (voir aussi l'article sur le même blog : lunieutaire.over-blog.com/La Ricamarie et le Chambon-Feugerolles, friches reconverties)
                                                                                         
La centale thermique du Bec.
     Le premier grand chantier de l'après-guerre dans la vallée, lancé dès 1946. La priorité nationale était de retrouver un potentiel énergétique élevé. On ne se souciait pas du rejet de CO2 et de gaz à effet de serre.  La première tranche fut mise en service en 1950, la seconde en 1954, la troisième en 1960.
     Les cheminées aussi hautes que possible devaient faciliter la dispersion de la pollution qui emportait beaucoup de suie jusqu'à Saint-Etienne et au-delà. Est-ce pour cette raison qu'on n'a pas craint d'implanter la cité du Bec, construite en 1948 et principalement destinée à héberger les travailleurs de la centrale, carrément au pied de celle-ci ? Cela veut dire que pendant un tiers de siècle, des familles ouvrières ont vécu et respiré dans des conditions inquiétantes...malgré la proximité des vertes campagnes qu'on devine à l'arrière-plan.  
.

     
   


     Avec la cessation de l'extraction charbonnière, l'arrivée du gaz de Lacq, l'essor national du nucléaire, l'usage croissant du mazout, la centrale a perdu sa raison d'être. On étudia dès la fin des années 70 la possibilité de la transformer en une gigantesque centrale de chauffage urbain pour tpte la vallée de l'Ondaine et même une partie de Saint-Etienne. Les conclusions ne furent pas probantes. Pendant un certain temps, la centrale ne fonctionna qu'avec une seule tranche, celle dont la cheminée était la mieux équipée pour filtrer les poussières.   
      Démolition : 1986.


ci-contre: baraques de jardins (et non bidonvilles) et condenseurs. 


à suivre  

Un lien pour compléter : voir
 lunieutaire.over-blog.com/

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commentaires

H
<br /> Et c'est encore sur votre site que je découvre l'existence de cette centrale !!<br /> Décidément, chapeau très bas Monsieur pour votre travail de mise en valeur de ce patrimoine industriel aujourd'hui paradoxalement immatériel !<br /> Bonne continuation<br /> <br /> <br />
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